Ce qui m'inquiète actuellement
Je n'ai que 36 ans, mais j'en ai vu des gens se battre, parfois même pour des futilités : pour une cigarette, pour une insulte, pour un pare-choc touché, pour un match de foot et le plus absurde, pour un "regard de travers".
Je suis passé moi-même par cette période de vie qui voit notre orgueil exacerbé, le besoin d'exister, s'imposer, se faire respecter, ou craindre : l'adolescence.
Bon vous me direz certains adultes continuent à en venir aux mains pour pas un rond, pourquoi pas, c'est leur choix et je ne leur jette pas la pierre, après tout chacun ses valeurs.
Cependant quelque chose me heurte quand je repense à tout cela, cette réactivité, cette force, cette puissance, cette violence quand on se sent agressé, "violé" ou bafoué dans son estime de soi et qui peut nous pousser au pire.
Par contre en 2020, on peut se faire séquestrer, surveiller, bâillonner, infantiliser, sans que cela ne réveille quelconque besoin de défendre ses droits et valeurs humaines les plus nobles.
"Mettez vos masques! allez vous laver les mains! Tenez vous éloignés les uns des autres! Hey, pas de bisous ni câlins! Sinon c'est la punition, attention hein!" Et là plus rien, plus d'ego, de fierté, de dignité ni d'amour-propre quand on nous parle comme à des gosses de 3 ans. On obéit sagement, on ne dit mot, et on marche la tête baissée dans le sens des flèches.
Loin de moi l'envie de pousser aux armes, appeler à la violence ou même inciter à la haine, je suis un pacifiste ; mais de questionner sur la relativité :
Pourquoi on s'indigne pour un regard, un mot ou un geste qui nous déplaît, mais on accepte d'être soumis à une pseudo-autorité qui ne fait même pas confiance en la capacité de discernement, de questionnement et de conscience de chacun?
L'obéissance n'est pas vertueuse, la liberté est un droit mais surtout un choix. Si mon ego me pousse à me lever, c'est bien mon âme qui auparavant m'a éveillé.