La méditation est l'état de lâcher-prise et détachement total.
On laisse les pensées, les idées, les émotions ou les états d'âmes nous circuler librement, entrer et sortir, apparaitre et disparaître,
Sans s'y accrocher, sans s'y attarder, sans tenter de les saisir ni les conserver. Le détachement n'est donc pas matériel et l'absence de biens, mais intérieur envers l'insaisissable. Lorsque je m'accroche à une forme-pensée, je souffre, alors je la lâche. C'est donc naturellement un état de paix et d'amour, sans besoin ni volonté de faire la paix ou l'amour.
Nous pouvons "poser une intention" avant de méditer bien sûr, ou nous laisser guider par l'instant. Mais le but n'est pas de chercher, creuser, trouver ou obtenir. "Se libérer du mental" ou "ne penser à rien" ? Non... ce n'est pas grave d'avoir des pensées, si elles passent avec fluidité, et sans le mental la méditation ne pourrait être assimilée par une prise de conscience transformée en idée. La conscience nous fait bien réfléchir sur le sens de la vie n'est-ce pas?
C'est finalement l'inverse de la concentration, tout simplement.
Aussi dire "je vais méditer sur ce point", ou "ce texte est à méditer" est un non-sens absolu. Nous pouvons essayer de réfléchir, comprendre, ou cogiter sur quelque chose, mais aucunement y méditer.
Je vous donne un exemple simple : la colère nous fait serrer les poings comme si nous la tenions très fort et refusions de la lâcher à moins de nous faire mal ou frapper pour nous en défaire. Je lâche ma colère, j'ouvre les mains et les bras, et je la laisse partir car je ne tiens rien en réalité d'autre qu'une illusion.
Lorsque vous êtes en colère, ouvrez les mains et regardez : il n'y a rien. Avez-vous déjà médité les poings serrés ? Non. Ouvrez les mains, les bras, les poumons, le cœur et l'esprit... et méditez.
Gwen Clappe