Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Je me souviens quand j'étais ado, un petit de 2/3ans a demandé à sa mère "maman pourquoi le monsieur est noir ?" en me pointant du doigt. La mère gênée lui dit "chuuuuuut" avant que je ne la soulage de ce poids :
- ça va madame, vous pouvez lui répondre, la question est intelligente !
Et pourtant je me souviens encore des années plus tard éduquer mon fils à ne pas décrire les gens par leur couleur de peau, leur religion ou autre. Et bien je regrette.
Aujourd'hui 10 ans plus tard, j'ai l'impression qu'on ne peut plus rien dire de personne.
Dire qu'une personne est noire, musulmane, homosexuelle ou grosse, est-ce vraiment "mal"?
Je crois que nous décrivons les gens de façon à être reconnu le plus simplement : si parmi vos 5 amis il y a un asiatique, je ne vois pas le problème à le décrire comme asiatique. Par contre ce qui peut être blessant serait de l'appeler le chinois s'il est vietnamien.
Quant à l'humour, 15 ans après l'affaire Dieudonné et le célèbre éternel débat "peut-on rire de tout ? Mon Dieu... Mais aujourd'hui l'humour c'est juste de choquer, gêner, être grossier, parler crûment de sexe et faire des blagues pédophiles. On rit. On s'habitue. On banalise. Et pour nos enfants, cela rentre dans le langage commun.
Personnellement j'adore les blagues racistes, j'adore imiter les accents, j'adore la diversité du monde.
Par contre... Dites donc l'autocensure est de mise avec certains. Dès que je fais une remarque clichée sur un juif, on me répond que c'est antisémite. Non mais je peux blaguer sur un chrétien, un africain, un transsexuel, mais pas sur un juif ? Le monde est fou. Alors j'ai inventé une blague :
- Tu connais le point en commun entre Polanski, DSK, Weinstein et Epstein ?
Et si on me répond "roh ça va les blagues antisémites !", je joue l'innocent "ah non... Le point en commun c'est l'abus sexuel".
- Et qu'est-ce qu'il y a de drôle ?
- Ton soupçon d'antisémitisme
Et aujourd'hui on en arrive à polémiquer sur Tintin au Congo, Les Walt Disney pour leur racisme, ou sexisme, et faire des quotas à la télé ou au cinéma pour représenter chaque communauté et minorité de peur de se prendre un procès, une accusation ou des associations sur le dos.
Mais comment voulez-vous mettre un japonais dans un film sur la traite négrière ? Allons-nous censurer des groupes musicaux comme les Beatles ou les Rolling Stones car tous les membres étaient des hommes ?
Entre le politiquement correct et la cancel culture (culture de l'annulation, censure si vous préférez), ça devient grave et inquiétant. C'est d'un ridicule...
Je comprends bien que c'est injuste par exemple qu'un français d'origine étrangère soit recalé d'un entretien d'embauche pour ses origines, mais de là à ne plus traiter les compétences au profit du bien-paraître...
Quand je vois chaque gouvernement... Il faut l'arabe de base, le noir de base, quelques femmes, et 2/3 ministres issus des quartiers difficiles. C'est plus un gouvernement, c'est un casting.
Franchement les amis, on se calme ? On arrête les amalgames ? On peut faire la différence entre une blague, un qualificatif et du racisme, sexisme ou xénophobie ?
La différence c'est l'intention, tout simplement. L'intention est-elle positive ou négative ? De rire ou de blesser ? De décrire ou de stigmatiser ?
Arrêtons de nous vexer pour un rien, sinon on ne pourra plus jamais rien dire de personne
Gwen Clappe